Inscrite dans les principes du développement durable, la gestion différenciée des espaces verts permet de gérer au mieux le patrimoine vert d’une ville avec des objectifs précis et en tenant compte des moyens humains.
Cette méthode d’entretien, plus proche de la nature et plus respectueuse de l’environnement, a été adoptée dès 1993 par la commune. Cette pratique écologique permet un équilibre entre les espaces horticoles (c’est-à-dire jardinés : massifs de fleurs, parterres…) et les espaces naturels ou rustiques.
Depuis 1996, la commune participe tous les ans au concours des villes et villages fleuris et a déjà obtenu deux fleurs.
La commune a reçu en 2016 le prix « Zéro Phyto » remis par la Région Bretagne.
L’idée de base est d’appliquer à chaque espace vert le bon entretien au bon moment.
Chaque zone est analysée afin de décider d’un niveau d’entretien en fonction :
- de son usage,
- de sa situation,
- de son histoire.
Certains sites seront donc entretenus de manière intensive (espaces jardinés, en bleu sur la carte ci-dessous), tandis que d’autres le seront moins (espaces rustiques en vert et naturels en orange).
Non, pas du tout. Les espaces naturels et rustiques ne restent pas livrés à eux-mêmes et à la merci d’une invasion anarchique de plantes. Le rôle du jardinier, dans ces zones, est de
- gérer la dynamique de la végétation,
- favoriser la biodiversité,
- revaloriser des espèces végétales souvent détruites à tort (comme les ronces ou les orties).
Oui. La gestion différenciée, c’est aussi accepter une certaine variété végétale.
Il faut résister au réflexe conditionné qui consiste à détruire systématiquement toute forme de plante sauvage sous prétexte d’un souci (dérisoire) de « propreté ».
Les « mauvaises herbes » ne le sont en fait pas tant que ça. Elles sont même souvent utiles au sein de l’éco-système naturel !
La gestion différenciée des espaces verts permet d’abord de préserver l’environnement :
- conserver certaines plantes jusqu’à présent détruites (lierre, ronce…),
- ne plus utiliser de produits phytosanitaires et donc limiter la pollution,
- transformer les déchets verts en compost ou en paillage, ce qui limite l’apport en déchèterie,
- économiser la ressource en eau.
Au niveau culturel et social, cette pratique permet de valoriser l’identité des paysages communaux, par exemple en conservant les haies bocagères (allée Toussaint Hardouin), mais aussi d’améliorer le cadre de vie des habitants en leur proposant des espaces diversifiés (des mares, des haies, des massifs…).
Enfin, en termes économiques, la gestion différenciée permet de faire face à l’augmentation des surfaces à entretenir en optimisant les moyens humains, matériels et financiers.
Les espaces verts sont répartis en trois grands types visibles sur le plan :
Les espaces jardinés
(zone centre, cimetière…) nécessitent un entretien intensif, le fleurissement en massifs avec des plantes horticoles demandant soin et tailles régulières. Dans ces espaces, il n’y a aucune tolérance à la végétation spontanée.
Ce sont des espaces situés aux points visuels importants de la commune. Composés de massifs fleuris, ils nécessitent un entretien fréquent et soigné. La végétation spontanée (les «mauvaises herbes») n’est presque pas tolérée.
À quoi ça sert ? C’est l’espace vert au sens traditionnel du jardinier communal : des massifs de fleurs, des parterres, des arbustes bien taillés…
Les espaces rustiques
(sur les bordures de voies, en zones d’habitat, lotissements…) demandent un entretien suivi mais moins intensif. Le fleurissement est apporté par des arbustes plutôt que par des plantes horticoles et la végétation spontanée est tolérée.
L’entretien de ces espaces est suivi, mais moins soutenu que pour les espaces jardinés. Les jardiniers entretiennent les plantes, mais n’apportent ni engrais ni traitements. La végétation spontanée est tolérée.
À quoi ça sert ? Ces espaces bordent les lotissements et les rues, ils sont faciles d’entretien et créent des lisières entre la nature et la voirie ou les bâtiments.
Les espaces naturels
(zone de Poprune, allée Toussaint Hardouin…) sont à caractère champêtre : la végétation naturelle est tolérée et entretenue en conservant les lisières, les haies…
Ce sont des espaces à caractère champêtre, avec des haies bocagères, des lisières, des prairies, anciens chemins et espaces naturels de loisirs… Entretenus de manière extensive, on y privilégie une gestion écologique qui va favoriser le développement de la flore et de la faune. Seules les parties de pelouses fréquentées sont tondues régulièrement.
À quoi ça sert ? La moindre intervention humaine permet à des espèces végétales et animales de s’installer. Par exemple, on conserve sur place le bois mort et des souches qui constituent l’habitat unique de certaines espèces d’insectes, de champignons et de lichens.